Crime et châtiment, F. Dostoïevski, 1866. Ou Errances à Saint-Pétersbourg.

Archi-littérature
Quatrième épisode

Réduit à une misère terrible, Raskolnikov, le protagoniste de "Crime et Châtiment", met en gage l’une de ses dernières possessions, une montre que lui a léguée son père. Ce dernier sacrifice se révèle insuffisant, et il se retrouve dans l’incapacité de subvenir aux besoins de sa mère et de sa sœur. Dénutri, ne pouvant plus se vêtir que de haillons, le jeune étudiant sombre peu à peu dans un désespoir maniaque, que viennent alimenter ses idées sur la différence entre « l’homme ordinaire », l’homme exécrable qu’il croise tous les jours dans les rues de Saint-Pétersbourg, et « l’homme d’exception », qui, par son destin unique, doit s’affranchir des règles et codes moraux. Convaincu d’appartenir à cette dernière catégorie, Raskolnikov, en proie à une fièvre suspecte, assassine l’usurière à laquelle il a confié la montre. Par chance ou par infortune, il ne laisse aucune trace de sa présence aux lieux du crime ; un autre homme est accusé à sa place.

Le reste du roman se compose des errances de Raskolnikov dans la ville. Bien que la culpabilité le gagne dangereusement, il ne se défait pas de ses idéaux, et même, les renforce des conclusions cyniques qu’il tire de ses observations du paysage urbain de la Saint-Pétersbourg du milieu du XIXème siècle.