Avec Stéphanie Honnert, architecte du Patrimoine
Rendez-vous à l’arrêt de bus UFR Sciences Ligne 7
L’évolution historique du campus de la Bouloie implique une catégorisation des édifices selon deux groupes :
– les bâtiments et les aménagements urbains d’origine, fruit d’une réflexion globale et insécable, d’une part,
– les bâtiments ponctuels, objets architecturaux propres issus d’une procédure de concours et implantés
sur une parcelle prédéfinie, d’autre part.
Un inventaire des caractéristiques propres à chacun a été dressé lors de l’étude architecturale et patrimoniale commanditée par la DRAC Bourgogne Franche-Comté et réalisée par les architectes du patrimoine, Stéphanie Honnert et Fabien Dubrigny.
Les bâtiments d’origine de style rationaliste présentent des qualités architecturales fortes à travers une composition urbaine et architecturale stricte, une richesse de détails d’exécution et peu d’altérations constatées en façade. La composition des façades, les galeries en béton en attique, la vêture de pierre, les brises-soleils sur pivots ou encore les puits de lumière du bâtiment Propédeutique confèrent à ces constructions des caractéristiques qui les rendent
uniques. Les exemples de rénovation thermiques par l’extérieur déjà exécutés sur l’aile M du bâtiment Propédeutique ou l’aile F du bâtiment Métrologie entravent d’une part la composition de l’ensemble et ont potentiellement causé une perte irrémédiable des pierres de façades.
L’intention conservatoire est de mise notamment en raison de la pérennité du procédé de vêture en place, de la complexité d’une opération de dépose des pierres et de la qualité de composition des façades en béton.
Les bâtiments résultant du Plan Universités 2000 ont été conçus récemment et répondent davantage aux contraintes de construction actuelles. Il est important de souligner qu’aucun travaux de rénovation ne devrait pouvoir se faire sans l’aval des architectes concepteurs encore en activité.
Aujourd’hui, le bâtiments des Propédeutiques (Jouven et Phelouzat, 1964), le bâtiment E de Métrologie (Jouven et Phelouzat, 1964), le bâtiment Fourier (Quirot, 1993)et la bibliothèque universitaire Proudhon (Beaudouin et Busato, 1997) pourraient être labellisés Architecture contemporaine remarquable.