Une proposition de Photographie Besançon les Amis dans le cadre du cycle dédié à la ville vue par les photographes.
Raconter en images la poésie des espaces, les vides, nos environnements, les architectures et les paysages dans lesquels nous vivons, nous passons, les traces des usages des lieux, les lumières qui leur donnent vie… Interroger et décaler les limites de la photographie pour exprimer l’architecture, le vide, mais aussi les mouvements et les déplacements, rendre intelligibles, sur une image fixe, les sensations physiques ressenties en parcourant des lieux.
Emmanuelle Blanc a toujours cherché à déplacer ses domaines de compétences. Déjà son diplôme d’architecte DPLG (diplôme lauréat du Prix Tony Garnier de l’Académie d’Architecture) portait un regard photographique sur un grand paysage : Entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, révéler un territoire.
Photographe et Architecte de formation (ÉNS d’Architecture Paris Tolbiac et Belleville, Université Laval à Québec), il s’agit pour elle de jouer avec les limites de la photographie pour exprimer l’espace et le mouvement.
Elle a produit la série Cartographie d’une extrême occupation humaine : une recherche photographique sur le paysage alpin français, qui s’inscrit dans un projet collectif d’une quarantaine de photographes : France(s) Territoire liquide, (direction artistique de Paul Wombell et partenariat avec la DATAR). Un livre est édité au Seuil. Elle expose régulièrement : au 59ème salon d’art contemporain de Montrouge, aux Transphotographies de Lille son travail Cartographie d’une extrême occupation humaine, à l’Institut Français de Düsseldorf, Leoti à Bruxelles, Galerie La Chambre Claire à Annecy, Institut Finlandais à Paris, Commune Image à St Ouen… Au Musée Malraux du Havre : son travail sur l’urbanisme de Le Corbusier à Chandigarh… Elle a réalisé une oeuvre hybride (photographie/danse/création sonore/stop-motion) autour de la Maison Louis Carré d’Alvar Aalto., avec une danseuse. Elle effectue des campagnes photographiques sur le patrimoine architectural et industriel de la ville de Saint Ouen, pour le rapport d’activités du musée d’Orsay, dans la Grande Galerie de l’Évolution du Muséum National d’Histoire Naturelle. Elle est sollicitée par des agences d’architecture, de paysage (les Ateliers Jean Nouvel, C. de Portzamparc, C.-H. Tachon, C. Vergély, E. Lapierre, F. Mercier, Tekton, Scène… ). Elle publie dans la presse nationale et internationale et participe à des ouvrages sur les oeuvres d’architectes majeurs (Jean Nouvel, Alvar Aalto). Elle partage son intérêt pour la photographie et l’architecture en enseignant dans différentes structures : Maison Européenne de la Photographie, Maison du Geste et de l’Image, Écoles de Condé, écoles d’architecture etc… à des jeunes, de la maternelle au 1er cycle.
Afin de garder une pratique critique de paysage et d’architecture et de confronter à la réalité construite les questionnement qui l’intéressent, elle collabore occasionnellement avec des agences de scénographie, d’architecture et de paysage en qualité de chef de projet pour des concours, des projets urbains et paysagers (F. Mercier Paysagiste, SA-Paysage, Scène, Champ Libre, etc.)
Née en 1971, Emmanuelle Blanc vit et travaille entre Paris et Évian.
Elle est membre de l’agence coopérative de photographes Picturetank depuis 2008.