Jusqu’au 26 novembre !
Espace à vivre, espace sensible
Au printemps 2020, l’épidémie de Covid-19 se propage de part et d’autre des frontières. La pandémie nécessite des mesures sanitaires exceptionnelles.
De chaque côté des Pyrénées, la population est confinée.
Du jour au lendemain, l’espace public est devenu désert et silencieux. L’espace privé s’en retrouve multifonctionnel.
À Besançon, les architectes María Ángeles Pallarés Pérez et Jean-Denis Mignot se cantonnent dans leur appartement avec leurs enfants, comme la famille de María Ángeles à Grenade. Ils ont le temps de rêver, de se mettre en scène, avec humour.
Les photographies adressées quotidennement à la famille qu’ils devaient retrouver aux vacances sont telles que les grands-parents les partagent avec leurs amis parce qu’elles nous touchent tous, au-delà de la parenté, de par le propos même, quand seul un espace intérieur à vivre est possible.
Le regard de Jean-Denis Mignot est celui d’un architecte. Ses photographies reçoivent en écho des textes, des poésies dont celle d’auteurs espagnols majeurs tel Antonio Carvajal.
Le corpus recueilli témoigne de la composition d’un ensemble de vies, d’un ensemble d’envies dans un espace contraint et illustre l’accroissement de situations inédites, des cohabitations, des possibles conflits, des ajustements nécessaires.