Dessiner le processus de transformation des bâtiments et inscrire la trace de ces lieux sur ce qu’il reste d’eux. Dessiner la déconstruction de la Rhodia. Dessiner le moment du démontage de l’usine qui laisse apparaître sa structure, le moment où se révèle le bâtiment, la mise à nu des couches de mémoire successives et tenter de capter ce moment de basculement.
Mettre en correspondance matériaux et dessins au travers du devenir d’un espace en mutation, dans la perspective d’une pensée de la disparition, de la mémoire, de la métamorphose… Se dessiner sur ses propres restes. Être gravé sur les matériaux de la déconstruction pour permettre la mémoire d’un riche passé ouvrier dans son lieu même.
Vernissage le 28 mai 2019 à 18h avec un temps de rencontre et d’échanges avec Marion Chombart de Lauwe et Nicolas Mensch à 19h.
Marion Chombart de Lauwe est graveuse, dessinatrice, plasticienne. Son travail consiste à arpenter les lieux en chantier ou voués à disparaître, pour en récupérer des matériaux afin d’inscrire une trace de ce qu’il reste d’eux.
Sociologue, Nicolas Mensch est auteur de la thèse L’art transgressif du graffiti. Pratiques et contrôle social et de La Rhodiacéta de Besançon, Paroles ouvrières est publié dans la collection Questions contemporaines aux éditions L’Harmattan.